
Ce livre a fait l’unanimité bien que nous ayons trouvé l’histoire très triste.
C’est un récit autobiographique dont l’action se situe dans une région reculée de Cochinchine vers 1930. Une veuve et ses deux enfants se battent pour survivre sur une concession qui leur a été attribuée par l’administration locale. Lorsque la mère se rend compte qu’elle a investi ses dernières économie dans une terre qui est régulièrement inondée par la mer et donc incultivable, elle décide de construire des barrages pour retenir l’eau. Lorsque ceux-ci sont emportés, elle plonge peu à peu dans la désillusion et la folie. L’auteure nous fait découvrir un monde cruel dirigé par une administration corrompue. En effet, cette terre n’a pas été attribuée par hasard, mais parce que la mère a refusé de payer des pots de vin aux administrateurs… Le récit nous montre des contrastes flagrants entre colons riches et pauvres, les pauvres ayant recours à la contrebande et même la prostitution pour survivre. Au niveau inférieur, les indigènes sont présentés comme une masse informe et utilisable à souhait.. Immoralité, corruption et désespoir constituent la trame de ce livre qui nous a donné à réfléchir sur les problèmes créés par la colonisation française au dix-neuvième siècle..